Dream Theater

Cool !! ça traîne pas entre les sorties d'albums chez Maiden. Rien à voir avec Metallica où si l'album est moyen tu peux attendre très longtemps avant le suivant.

Le nouveau DT est disponible sur le net pour ceux qui veulent un aperçu avant de l'acheter ...


Après l'avoir écouté plusieurs fois, j'ai écrit une critique à la va vite et totalement subjective de l'album pour ceux qui se fichent du spoil :

Citation :

Attention, ceci est une critique de tout l'album donc pour ceux qui ne veulent pas de spoil, passez votre chemin.


Cette critique n'a rien d'objectif, au contraire, je donne purement et simplement mon ressenti sur l'album donc ça ne sert à rien de commenter ce qui est dit.
Pour expliquer la façon dont j'exprime mon ressenti, je met une note à chaque morceau mais je ne mettrai jamais en dessous de 2 vu que rien n'est non plus à ce point mauvais ... ça reste de la musique au pire bof, au mieux géniale, mais toujours honnête. Le groupe ne mérite aucunement un 0 même en étant vache. Pour la note finale, je vais faire une moyenne pondérée par la durée des morceaux. J'ai écouté l'album 3 fois avant de faire cette écoute pour noter donc c'est la 4ème.

On The Backs Of Angels (8:42)
- Sent le rechauffé malgré quelques bons moments ça et là
- Chant miéleux et plat
- Rudess agassant sauf pendant le court passage au piano
Verdict : 5/10

Build Me Up, Break Me Down (6:59)
- En un mot : Chiant
Verdict : 3/10

Lost Not Forgotten (10:11)
- L'intro a un je ne sais quoi de Lawrence d'Arabie-esque qui me plait
- Rudess est étonnamment intéressant sur ce morceau (pas vu depuis 6 Degrees)
- Les riffs sont accrocheurs, les solos dépotent ...
- Ouais c'est pas Take The Time, Metropolis ou Learning To Live, mais le morceaux est excellent, faut reconnaître qu'il est même génial ... je dirais que c'est leur meilleur morceaux depuis The Glass Prison (oui je le trouve meilleur qu'Octavarium)
Verdict : 9/10

This is the life (6:57)
- L'intro semble annoncer un morceau pas trop mal ... puis arrive le chant de Labrie
- Du Céline Dion pur jus
Verdict : 3,5/10

Bridges in the Sky (11:01)
- L'intro est très bonne
- Le chant est plutôt bon
- L'ambiance renvoit aux morceaux de 6 Degrees
- Solo excellent
- En bref, un très bon morceaux
Verdict : 8,5/10

Outcry (11:24)
- De bons riffs ...
- Le long passage instrumental est bon
- Les passages chantés sont horriblement chiants hélas
- J'ai vraiment essayé d'aimer cette chanson, mais même après 4 écoutes, le chant plombe tout.
Verdict : 6/10

Far From Heaven (3:56)
- Bon j'y vais pas par 4 chemins : c'est une daube ... désolé :/
Verdict : 2/10

Breaking All Illusions (12:25)
- Bonne intro suivie d'un chant TRES mou ...
- Vers la 4ème minute, le chant prend enfin du poil de la bête
- Le refrain est naze (vraiment :/)
- Le passage intrumental est excellent sur tous les points, même Rudess!
- Un Petrucci en grande forme
- Un morceau inspiré, qui semble porteur d'espoir pour futurs albums
Verdict : 8/10

Beneath The Surface (5:26)
- On dirait une mauvaise chanson de sitcom américain
- MAIS BORDEL RUDESS, on se croirait dans Golden Sun sur GBA, l'inspiration en moins
Verdict : 3/10



Temps total : 77:21
Note totale : 6/10 (5,997/10 sans arrondi)

La note ne veut pas dire grand chose tellement l'album manque d'homogénéité.
L'écoute de l'album n'est pas plaisante vu qu'1 chanson sur 2 est tout bonnement mauvaise.
C'est dommage, vu que les bons morceaux, eux, sont vraiment bons, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs albums.
En bref, je ne sais pas quoi en penser quand au futur du groupe, mais toujours est-il que je ne l'écouterai pas d'une traite de nouveau avant un certains temps.

Globalement, mon avis rejoins celui de Le Heyd quelque pages avant

ps : la prod ne m'a pas emballée plus que ça
ps 2 : je l'achèterai quand même pour Lost Not Forgotten, Bridges In The Sky et Breaking All Illusions qui sont foutument bonnes

Et donc e nouveau cogneur, ça donne quoi?
J'ai lu que toutes ses parties avaient déjà été programmées par Petrucci sur les démos.

Ça dépend ...
Y a des passages où on croirait une boite à rythme (même le son est mécanique), d'autres où il dépote ...

à écouter. à bientot pour mon avis !

Moi je le trouve intéressant cet album....Tout n'est pas parfait mais il y a des perles, et je rejoins l'avis de Cello fan !!!!

Il y a de bonnes choses, d'autres moins bonnes. Mangini est sous-mixé mais il assure bien sans pour autant construire des parties en permanence (il y a des moments où il joue un rythme, rien de plus, là où Portnoy essayait d'élever le jeu en améliorant systématiquement ce qui est basique).
Chronique sur amazon dès que ce sera possible mais la voici rien que pour vous en avant-première après une dizaine d'écoutes. Je suis volontairement resté vague plutôt que de faire un track-by-track:

On peut dire que cet album s’est fait attendre, et est celui qui a probablement généré le plus d’incertitude depuis « Metropolis Part II :Scenes From A Memory » en 1999, le départ du batteur Mike Portnoy ayant provoqué un séisme important, le plus colossal depuis le départ de Kevin Moore en 1994. Il faut dire que Portnoy, en plus de son poste de batteur, était un général en chef prenant beaucoup de décisions pour le groupe et autour du groupe. Choc énorme, voici un an que les fans de Dream Theater attendent « A Dramatic Turn Of Events » pour savoir si le groupe est capable de relever la tête avec le nouveau venu Mike Mangini.

Si l’on pouvait espérer que la démocratie soit plus en avant dans cette nouvelle mouture de Dream Theater, il n’en est rien : Mangini n’a pas pris part à l’écriture et John Petrucci a quasiment écrit tous les textes du disque, laissant James LaBrie et John Myung un malheureux titre à chacun pour s’exprimer ! Portnoy, très décrié sur la manière de gérer la position de chacun dans DT, se voit donc supplanté par Petrucci qui cannibalise les lyrics (un souhait de longue date qu’il réalise enfin). La musique est donc le fruit de trois esprits (Petrucci, Rudess et Myung) et non plus de quatre mais en soi, cela ne change pas grand-chose sur l’identité du groupe, fait révélé en amont avec le single « On The Back Of Angels » qui, à défaut d’être un nouveau classique, a rassuré : DT fait du DT, avec ou sans Mike Portnoy.

Le mixage n’est pas très réussi puisque la batterie est plutôt en retrait alors que la basse est très légèrement mise en avant par rapport aux derniers albums, tandis que la guitare et le clavier sont mis en avant. Moins puissante et moins folle, la batterie dans « A Dramatic Turn Of Events » n’atteint pas certains sommets, un comble alors que Mangini semble tout aussi capable que Portnoy. Les parties de batterie semblent plus convenues même si le nouveau batteur est costaud. Il y a bien entendu des passages ahurissants de technique où chacun a le loisir d’exposer ses capacités (il y a des moments furieux dans chacun des longs morceaux) mais Mike Portnoy composait partout avec sa batterie, ce que ne fait pas encore Mike Mangini (la majorité des parties sont l’œuvre de John Petrucci et qui a dit ce qu’il voulait à Mangini, ceci expliquant peut-être cela). Les autres musiciens s’amusent, surtout Petrucci et Rudess, le pianiste allant une nouvelle fois déclencher des polémiques avec tous les sons qu’il utilise! Il y a quand même des fois où je me dis que les parties les plus démentielles n’apportent pas grand-chose alors que le passage bluesy de « Breaking All Illusions » est un moment de grande émotion. Mettre les deux en balance n’a aucune valeur, mais la musique ne gagne pas nécessairement en se compliquant la vie avec des notes au kilo, des contretemps et de la polyrythmie à foison. Ca arrive parfois que je me demande pourquoi DT se complique tant la tâche alors qu’il parvient à être une usine à émotions en restant simple (l’intro de « Through Her Eyes », « The Best Of Times »,…). C’est une marque de fabrique évidente mais là, j’ai parfois trouvé que c’était hors propos, particulièrement dans « Bridges In The Sky » puis « Outcry ».

Quand à la musique, il y a de la diversité avec des titres longs, certains plus heavy et plus directs, des moments calmes, bref, tout le spectre DT. C’est une continuité logique de « Black Clouds & Silver Linings » dont j’ai retrouvé certaines saveurs éparses sur ce nouvel album. L’une des bonnes choses de « A Dramatic Turn Of Events » est la durée de certaines chansons qui contraste vraiment avec de nombreux titres de ces dix dernières années. Lorsque le monde a découvert « Images & Words », la durée de certaines chansons semblait presque prodigieuse, un point enfoncé par « A Change Of Seasons » et ses vingt-trois minutes. Le problème est que la durée des titres est devenue si longue avec le temps que c’était presque banal lorsque le groupe pondait un epic comme « Octavarium » ou « The Count Of Tuscany », un véritable minimum syndical. Ici, on a juste quatre titres dépassant la dizaine de minutes avec une durée maximale de douze minutes et cinq autres plus courts, une bonne balance en somme.

Les chansons possèdent tout ce que les fans de Dream Theater attendent. J’ai retrouvé certaines ambiances dignes d’autres albums comme « Awake », « Images & Words », « Black Clouds & Silver Linings », « Metropolis Part II » et des impressions provenant de Liquid Tension Experiment tout en ayant la sensation de nouveauté. Du point de vue de la prise de risque musicale, John Petrucci et Jordan Rudess n’ont pas cherché midi à quatorze heures : un disque de DT possède certaines caractéristiques et pas question d’aller à l’encontre de ceci. Donc, il ne faut pas vous attendre à un bouleversement colossal. Vous trouverez certainement des ambiances ressemblantes à « Vacant » et « Wither » dans « Far From Heaven » ou bien à « The Count Of Tuscany » et « Take Away My Pain » dans « Beneath The Surface » (belle outro en finesse), « Under A Glass Moon » dans « Lost Not Forgotten » ou encore « Learning To Live » dans « Breaking All Illusions » mais on adhère a un groupe car on aime son style. Il suffit de voir les groupes qui ont tenté de changer, comme Queensrÿche, et qui ont perdu leur public à force de bouleversements musicaux. Si l’on entend des notes rappelant le passé, ce n’est nullement un boulet traîné par Dream Theater à la manière d’un Malmsteen qui pille son répertoire depuis des lustres ou bien la manière d’être d’un AC/DC qui écrit plus ou moins le même disque depuis ses débuts. Non, Dream Theater avait besoin de rassurer ses hordes de fans tous exigeants. L’attente est énorme, il fallait donc que les gens achetant le disque soit en terrain connu tout en ayant l’impression de faire un bond dans l’inconnu. Le disque suivant sera probablement plus aventureux.

Il y a des moments plus intenses que d’autres (« Breaking All Illusions » risque de faire date, tout comme l’intro de « Bridges In the Sky », mystique à souhait) mais aussi des titres qui seront ceux de la discorde (tous les titres « courts » à mon sens), particulièrement les plus calmes.

Le départ de Mike Portnoy n’a donc pas altéré le groupe au plus haut point. Certains le redoutaient, d’autres l’espéraient : « A Dramatic Turn Of Events » ne laissera pas les fans insensibles et divisera une fois de plus avec ses changements dans la continuité. Mike Portnoy est peut-être parti au bon moment finalement puisque « Black Clouds & Silver Linings » représentait beaucoup : meilleur classement dans les charts pour un album de Dream Theater, fin de la saga des AA, perte de son père qui avait trouvé le nom du groupe. Beaucoup de chapitres qui s’achevaient donc et une décision probablement salutaire pour Mike Portnoy, consumé par Dream Theater à force de trop fournir pour le groupe.

Désormais, Mike Mangini va pouvoir donner toute la mesure de son talent si on lui en laisse la possibilité (avec un mixage de meilleur qualité et une plus grande implication?) mais remplacer le bourreau de travail Portnoy sera impossible par le nouveau venu tant le batteur s’occupait de choses et d’autres pour le groupe et les fans. D’ailleurs, Dream Theater n’en serait certainement pas là aujourd’hui sans l’acharnement de son ancien batteur, même si le groupe semblait étouffer sous la présidence de Portnoy (donc une démocratie moins démocratique) qui cherchait toujours à faire plus avec des sets lists variant chaque jour quasiment, et des efforts permanents que Mike demandaient mais dont on sent les membres libérés à force d’interviews. La démission de Portnoy donne des airs de putsch qui sommeillait et qui aurait éclaté tôt ou tard !
Il y a fort à parier que sur l’autel de l’agneau sacrifié en cas d’échec (et je prends le pari que le groupe va perdre une bonne partie de ses fans dès ce disque), Mike Mangini sera bien sûr visé mais Mike Portnoy sera vraiment la cible à abattre, certains diront même que DT se sera gaufré par sa faute, par son égoïsme à vouloir quitter le groupe alors qu’il était au plus haut.

« A Dramatic Turn Of Events », avec une pochette et un titre représentant beaucoup métaphoriquement et une musique pas révolutionnaire tout en restant honnête, allant de l’avant tout en faisant du surplace, est un disque qui fera date dans l’histoire du groupe pour de multiples raisons.