L'influence du baroque et Antonio Vivaldi

On retrouve un David Amadio possédé dans des interprétations fougueuses de deux concertos pour violoncelle d'Antonio Vivaldi toujours inspiré.
Play Loud and enjoy !



Celui-ci me donne le frisson :

Voici un allegro final plein de fierté et de vigueur interprété par Giuliano Carmignola et le Venice Baroque Orchestra :

Concerto RV 222 en ré majeur

Ce topic m'a vraiment donné envie d'écouter du vivaldi, ce que je fais depuis deux mois.(4 saisons et autres concertos....)
J'ai également jeté une oreille sur les oeuvres de Paganini.
EN ce moment j'écoute les 24 caprices, et j'ai particulièrement été interpellé par le N°9
En effet, celui ci me fait beaucoup penser à "du" Vivaldi.

Je ne sais pas ce que Coolviolin pensera de cette parenté...

lartistafred a écrit:

En effet, celui ci me fait beaucoup penser à "du" Vivaldi.

Je ne sais pas ce que Coolviolin pensera de cette parenté...

L'écriture en double cordes ou le dialogue des séquences à l'intérieur de la ligne mélodique rappellent des procédés similaires chez Vivaldi, mais le style est différent.

Voici maintenant un concerto "sautillant" et qui ondule joliment tout du long.
A partir de 5m52, Vivaldi nous entraine vers un paysage harmonique envoûtant en suspension au coeur du mouvement. Le choix de la toile de la vidéo prend alors tout son sens à mon avis.


Initialement lors de son élaboration, Vivaldi destinait ce concerto pour un joueur de flute sopranino. Le caractère chantant de la ligne mélodique du soliste correspond bien en effet au style habituel des "concerti pour flautino".

La partition originale comporte toutefois de nombreuses ratures et hésitations, en particulier dans le cadre d'une tentative de simplification des solos. Le flutiste qui devait les jouer n'avait simplement pas le niveau technique suffisant, si bien que par la suite Vivaldi destina la version finale de son concerto pour le violon...

Des travaux récents ont permis la reconstruction de la version originale du concerto pour flute, comme Vivaldi l'aurait souhaité au départ :

Ainsi, la flute reprend ses droits !

Des extraits d'une sonate pour violon expressive et romantique jouée par le grand Fabio Biondi.

A propos, qu'est ce qui différencie une sonate d'un concerto ?

Une sonate n'utilise pas l'orchestre au complet, mais se concentre sur un seul instrument accompagné. Mais il peut exister des duos, des trios...
Certains mouvements lents des concertos de Vivaldi sont comparables à ceux d'une sonate. De plus, les mouvements rapides sont plus ou moins des danses et le contenu thématique est généralement répété avec des variations suivant la formule AA' BB'.
Une sonate pour violon :

Et voici un concerto sans orchestre :

La mandoline...

Splendido!

J'ai envie de rendre hommage à Romina Basso, exquise musicienne, dont la voix de mezzo-soprano me séduit beaucoup. Comme Vivaldi, j'ai un faible pour ces femmes au timbre grave et charnel, et qui savent donner vie à des personnages héroïques et tragiques... Enjoy !

En live :

Sort cruel, destin adverse !



Air de l'oratorio Juditha Triumphans.

Pour accompagner cette fin d'année, voici l'attrayant concerto grosso composé pour la nuit de Noël d'Arcangelo Corelli.

Bon son, belle vidéo !

Sa version des Quatre Saisons est réussie et personnelle. Sans pour autant révolutionner la discographie comme l'ont fait Biondi ou Antonini par le passé, on y trouve de beaux contrastes piano/forte et des choix de tempi originaux à l'intérieur d'un mouvement (ex : 3ème mouvement du Printemps qui débute adagio). CD recommandé.

A ce propos, j'ai assisté ce mardi 13 décembre à une représentation des "4 saisons" de vivaldi par l'orchestre des violons de France.
Pas de clavecin, toutes les parties de ce dernier instrument étant jouées au violon avec la technique des cordes "pincées".
Ecouter cette musique "live" après l'avoir tant écoutée sur disque ces derniers temps était un vrai bonheur.

L'expérience d'une écoute d'un concerto de Vivaldi sur instruments d'époque sans l'interférence d'une chaine hi-fi est incomparable. A défaut, on se contentera d'un concerto joué sur instruments modernes en direct...
Mais trois choses sont essentielles pour pouvoir apprécier au maximum sa musique :
- Des interprètes sachant "improviser" dans le style baroque.
- Des cordes en boyau.
- Une virtuosité optimale.
Sans cela, Vivaldi ne peut être restitué correctement (tel qu'il entendait sa propre musique, avec ce travail sur la sonorité et les timbres qui le caractérise, cette recherche de velouté ou de rusticité sonore, ses attaques spécifiques, le style de phrasé issu d'un archet baroque, ...).

C'est un peu comme si on jouait du Malmsteen avec une Ibanez à la place d'une Fender. Et puis les puristes viendront aussi nous rappeler l'importance du choix des micros et de la date de fabrication de la pédale de disto.

Oui, mais là on atteint un niveau d'exigence que la plupart des profanes en matière de musique classique (dont je suis) n'ont pas.
Le concert auquel j'ai assisté fut un très bon moment, quand bien même je ne sais si les instruments étaient d'époque ou modernes.
Maintenant, sans doute que quelqu'un d'averti comme toi ne pourra s'en contenter...

J'apprécie un bon concert quels que soient les instruments. Les "5 Saisons" de Nemanja Radulovic sont jouées avec des instruments "modernes" et ça sonne ! Son interprétation est de grande qualité et réserve bien des surprises...

Ce que je veux dire, c'est qu'à la différence d'autres compositeurs du baroque, la musique de Vivaldi gagne beaucoup si elle est jouée dans ces conditions...
Et comme tu as pu le constater, écouter un concerto "en vrai", c'est vraiment une expérience sonore qui permet de redécouvrir une oeuvre que l'on aime.
La grande majorité des extraits proposés à l'écoute dans ces pages sont "on authentic instruments" comme disent les anglais.

Après la mandoline, quelques autres cordes pincées...



Joueur de lute - Caravaggio

Un concerto qui brouille les pistes :

J'ai remplacé comme j'ai pu les liens d'anciennes vidéos supprimées de Youtube. Il y a quelques mouvements manquants et le son est parfois meilleur, parfois non. Celui du concerto dédicacé à Pisendel est désormais limite, mais il ne fallait pas passer à coté du jeu d'Alessandro Tampieri...

P.S. Nouvelle vidéo du concerto pour flautino RV 312R...

Go Vivica !

vague à l'âme...

frustration et confusion...